POURQUOI AGIR ?
Tout est allé très vite… Une accélération fulgurante…
Avant la Seconde Guerre Mondiale, l’objet était avant tout un outil, quelque chose d’utile, permettant de faire. Le vieux était utilisé pour faire du neuf, par habitude. Nos relations avec les objets en notre possession était stable, durable et transmissible.
L’objet reflétait aussi une image, permettait à son possesseur d’avoir une identité. Les années ont passées, certains objets ont vu leur utilité augmenter mais ce qui a le plus progressé, ce qui est devenu de plus en plus important est l’identité que procurait l’objet à son possesseur.
Posséder, plus, encore plus, toujours plus. Posséder est devenu le principal marqueur social. Il a donc bien fallu produire plus, encore plus, toujours plus. Et le modèle économique choisi peut se réduire simplement :
DES RESSOURCES QUI S’AMENUISENT …
Implicitement, une augmentation de la consommation engendre alors une augmentation des besoins en matières premières et donc une augmentation des extractions.
La mondialisation naissante ainsi que l’essor d’une nouvelle matière, le plastique, ont fait exploser nos besoins en pétrole. Tant bien que cette ressource est devenue un marqueur économique des plus important, le centre de notre économie moderne. Il est donc intéressant de la prendre pour exemple. Sa production est donc passée de 5 milliards de barils par ans en 1950 à plus de 30 milliards actuellement. Ce pétrole que nous extradions est le fruit d’un long processus de l’ordre de 100 millions d’années. Les réservent s’amenuisent progressivement et il est de plus en plus couteux de l’extraire. Son approvisionnement est de plus en plus contraint, des tensions apparaissent donc entre les pays producteurs, mais aussi entre pays acheteurs.
Le cas du pétrole n’est pas un cas isolé. Plusieurs matières qui composent aujourd’hui nos objets du quotidien se raréfient. Plusieurs études ont prévues la disparition prochaine de plusieurs de ces matières (sources : ConsoGlobe) :
… UNE PRODUCTION DE DÉCHETS QUI AUGMENTE
Si l’augmentation de la consommation a engendrée une augmentation des extractions, la fin de chaine de notre modèle économique actuel a lui aussi été mécaniquement impacté.
En effet, la quantité de déchets n’a cessée de croitre. En France, c’est 868 millions de tonnes de déchets qui sont produits chaque année ! 3,5% de ces déchets sont issus des ménages. La quantité d’ordures ménagères a d’ailleurs doublée depuis les années 1980 ! A titre d’exemple, un français achète 25,8kg d’équipement électrique et électronique par an. Dans le même temps, il en jette 21,1kg ! En moyenne, par an, un français achète 21kg de vêtement et en jette 12. Or, seul 30% de sa garde robe est porté ! Si, pour certains déchets, des filières existent permettant de réutiliser ou de recycler, 63% des ordures ménagères françaises sont encore enfuies ou « valorisée » énergétiquement, comprenez brulées pour en tirer de l’énergie.
Le bilan n’est pas plus réjouissant dans le milieu professionnel. Or, la gestion des déchets a un coût.
Un coût financier, tout d’abord. Que ce soit pour les entreprises, qui doivent faire appel à des prestataires pour la location de matériel de stockage et l’enlèvement de celui-ci, ou pour les particuliers, qui payent chaque année la taxe sur les ordures ménagères. Des prestations et des taxes qui augmentent d’année en année, et qui continueront à augmenter.
Un coût écologique également. Toutes les filières ne sont pas présentes en France ou possèdent des capacités insuffisantes. Le traitement se fait donc à l’étranger, ce qui nécessite un transfert des déchets, émetteur de carbone.
Parce que les ressources se font de plus en plus rares, que la quantité de déchet augmente plus vite que notre capacité à les traiter, mais aussi parce que notre environnement est en danger à cause de notre modèle linéaire, il est impératif d’inscrire notre économie dans un nouveau mode de fonctionnement.
Un système inspiré de ce que nous trouvons dans la nature, plus vertueux, ou ce que nous produisons peut être facilement réemployé, réutilisé, recyclé ou valorisé. Un système qui réduirait ainsi notre besoin en matière première et la quantité de déchet générée. Un système dans lequel les entreprises, les collectivités et les particuliers s’y retrouveraient financièrement. Un système plus résilient. Un système prenant en compte tout ce qui nous entoure, la Nature dans sa globalité.
Faire évoluer notre économie linéaire vers une économie circulaire !
« THERE IS NO BUSINESS TO BE DONE ON A DEAD PLANET »